Vous avez certainement entendu parler des acides gras essentiels (AGE) et de leur importance pour une bonne santé, aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant, mais les connaissez-vous vraiment ? On vous explique dans cet article pourquoi les AGE jouent un rôle primordial dans la croissance de bébé et où les trouver pour s’assurer que nos petits en consomment en quantité suffisante.

Qu’est-ce que les acides gras essentiels ?

Les acides gras essentiels sont tous les acides gras que l’organisme n’est pas capable de fabriquer en quantité suffisante. Il doit donc trouver ces lipides dans l’alimentation.

Il existe deux grands types d’AGE précurseurs que l’alimentation peut apporter :

  • Les Omega 3, dont le précurseur et le représentant majeur est l’acide alpha-linolénique
  • Les Omega 6, dont le précurseur et le représentant majeur est l’acide linolénique

Dans le jargon, on les désigne plus précisément sous le nom d’acides gras poly-insaturés. Ils s’opposent aux Omega 9, des acides gras mono-saturés, non essentiels car déjà synthétisés par le corps humain et à consommer avec modération.

Les acides gras essentiels favorisent le développement cérébral et visuel de bébé. Certaines études montrent qu’ils sont nécessaires pour aider nos bébés à bien grandir !

Où trouve-t-on les acides gras essentiels ?

On les retrouve dans certains aliments bien spécifiques.

Les Omega 3 se trouvent essentiellement dans les poissons gras, comme le saumon, le hareng, le maquereau, les sardines, le thon, à mettre au menu de notre petit gourmet deux fois par semaine (à partir de 6 mois). Ils sont également présents en quantité dans l’huile de colza, qui est l’huile de référence pour un petit.

D’autres huiles apportent des Omega 3, comme l’huile de lin (l’huile de lin vierge est déconseillée avant 3 ans) ou de noix (à consommer avec l’accord de votre pédiatre en raison du risque d’allergie aux oléagineux). Les huiles de tournesol, de pépins de raisin et d’arachide ont des compositions bien moins intéressantes pour un petit et n’apportent que très peu d’Omega 3 et d’Omega 6. L’huile d’olive quant à elle, peut être consommée de temps à autre pour varier les saveurs, mais elle est un peu trop riche en Omega 6 : il faut en effet veiller à conserver un bon ratio entre les deux types d’Omega. Le rapport conseillé selon l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation) doit être strictement inférieur à un Omega 3 pour 5 Omega 6.

Les aliments les plus riches en Omega 6 sont les huiles (pépins de raisin, tournesol, noix, maïs, soja) et les margarines, les graisses oléagineuses, le saindoux, les graisses d’oie et de canard et les sauces …Veillez simplement à ne pas en proposer trop souvent à bébé pour ne pas déséquilibrer ses apports. Trop d’Omega 6 favoriserait l’obésité et peut induire des désordres métaboliques.

L’alimentation de bébé et les acides gras essentiels

Les études* montrent que plus de deux enfants sur trois ne consomment pas assez d’Omega 3. Comment s’assurer alors que votre bébé consomme suffisamment d’acides gras essentiels, avec un bon ratio entre Omega 3 et Omega 6 ?

Si bébé mange des petits pots ou des petits plats déjà prêts, pas d’inquiétude : les recettes sont élaborées en fonction de l’âge de l’enfant et de ses besoins nutritionnels, et la bonne quantité d’huile se trouve déjà dans son repas.

Si vous cuisinez maison, prenez un bon réflexe en ajoutant après cuisson un peu d’huile de colza dans le plat de votre tout petit : une cuillère à café de 6 à 12 mois, deux à partir d’un an. Un enfant a besoin de bons lipides pour bien grandir, ne les diabolisez pas, et n’oubliez pas de lui en fournir quotidiennement en quantité suffisante.

Autre levier important pour augmenter l’apport d’Acides Gras Essentiels de votre enfant : le lait infantile, dont les formules cherchent toujours plus à se rapprocher du lait maternel pour accompagner les mamans qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas allaiter. Il faut savoir que le lait maternel est naturellement riche en matière grasse : il couvre 45% des besoins journaliers d’un petit en Omega 3. 

A partir de 10/12 mois, le lait de croissance est le mieux adapté à l’alimentation de bébé. Il garantit une bonne couverture des apports en Omega 3, (47%**) et une consommation de 500ml/jour couvre également 80% des besoins journaliers en fer** tout en apportant du zinc et des vitamines pour aider bébé à bien grandir.

Souvent méconnus ou ignorés, les acides gras essentiels ont pourtant un rôle extrêmement important dans le bon développement de bébé. En misant sur le duo petits plats pour bébé / lait de croissance, vous êtes sûrs de fournir à bébé tous les nutriments dont il a besoin au quotidien !

 

*Etude Nutribébé SFAE 2013 – Volet consommation

**Anses – table de composition nutritionnelle Ciqual 2020

Certains parents les scrutent dans le moindre détail, d’autres n’y prêtent pas attention : les emballages sur les petits pots et petits plats de bébé ont pourtant toute leur importance ! Saviez-vous que certaines mentions sont obligatoires pour mieux vous aiguiller dans vos choix ? Que d’autres sont optionnelles pour vous apporter un maximum d’éléments, et qu’enfin, un logo spécifique aux aliments de l’enfance existe depuis 2018 ?

Faisons le point pour y voir plus clair à l’heure de choisir vos petits pots pour bébé !

Petits pots bébé : quelles mentions obligatoires ?

Plusieurs informations sont obligatoires et figurent sur TOUS les petits pots et petits plats pour bébés, quelle que soit leur marque ou leur lieu de distribution. Parmi elles, nous retrouvons :

  • la dénomination de l’aliment en question, par exemple, purée de carottes, ou riz aux légumes et poulet.
  • la quantité nette de produit (130g, 200g…)
  • la date limite de consommation (DLC) pour les produits périssables, avec généralement la mention : « à consommer jusqu’au… » ou la date de durabilité minimale (DDM) pour les produits moins fragiles, qui apparaît sous la forme « à consommer de préférence avant le… ». Cette information figure sur l’emballage, ou sur le couvercle du produit. Bon à savoir : les produits avec une DLC dépassée ne doivent pas être consommés. Ceux avec une DLUO dépassée peuvent présenter quelques altérations au niveau du goût ou des textures, mais ne présentent aucun danger pour la santé de bébé !
  • les conditions de stockage préconisées (à conserver au frais après ouverture, à l’abri de la lumière…)
  • les conseils d’utilisation, du type réchauffer 20 secondes au micro-ondes, au bain marie, etc.
  • l’âge ou la tranche d’âge de l’enfant auquel cet aliment est destiné.
  • Et bien sûr, un point qui intéresse particulièrement les jeunes parents au moment de l’achat : la liste des ingrédients, et la valeur nutritionnelle du petit plat, avec la teneur en énergie, lipides (dont les acides gras saturés), glucides (dont les sucres) et protéines, et en sel. Nous y reviendrons juste après !

Sur le plan juridique, les étiquettes doivent également mentionner le nom et l’adresse du fabricant, ses coordonnées et le numéro du lot de fabrication.

Ingrédients et étiquetage des aliments de l’enfance

Pas toujours facile de décrypter une liste d’ingrédients !

Sachez que les ingrédients sont toujours indiqués par ordre décroissant sur une étiquette. Si le premier ingrédient mentionné est le riz, alors ce dernier est l’élément principal de votre petit plat.

Un principe très simple s’applique aux aliments de l’enfance : ce qui ne figure pas dans la liste des ingrédients ne fait pas partie de la recette du produit. Ainsi, vous n’avez pas de mauvaise surprise, vous savez exactement ce que vous donnez à bébé.

Pour les bébés allergiques, l’étiquette impose aussi de mentionner si le petit plat a été élaboré dans un atelier manipulant des allergènes, tels que l’arachide, le lait, les œufs ou encore les fruits à coque.

Les ingrédients interdits dans les aliments de l’enfance

Saviez-vous que l’alimentation des tout-petits (0-3 ans) est soumise à des règles très strictes en termes d’ingrédients ? Ces règles sont essentielles pour assurer la sécurité alimentaire des bébés et préserver leur santé. Ainsi, vous ne trouverez jamais dans les aliments de l’enfance de colorants, d’édulcorants ou de conservateurs. L’utilisation d’autres additifs est fortement restreinte, puisque les aliments pour bébé contiennent 5 fois moins d’additifs que l’alimentation courante.

Les pesticides et autres substances chimiques sont également passés à la loupe, puisque les limites en résidus de pesticides sont 500 fois plus strictes que dans l’alimentation adulte.

Cette rigueur vous garantit un produit sain et sans danger pour bébé, pour l’aider à bien grandir et à apprendre le goût des différents aliments !

Comment reconnaître un aliment de l’enfance ?

Pas toujours facile de s’assurer qu’un aliment répond bien aux besoins nutritionnels de votre tout petit devant l’offre pléthorique disponible sur le marché !

Depuis l’automne 2018, un nouveau logo a fait son apparition. Peut-être l’avez-vous déjà repéré en magasin, ce logo avec un bébé sur fond bleu et la mention « Destiné à l’alimentation du tout petit » a été instauré par l’AFNOR, l’Agence Française de Normalisation.

logo afnor alimentation bébé

Sa présence sur un packaging vous garantit que le fabricant respecte la norme française NF V090-001, qui limite notamment le nombre d’additifs, la teneur en nitrate, les résidus et pesticides, et qui interdit certains phtalates, reconnus comme étant perturbateurs endocriniens, dans les aliments pour bébé.

De quoi choisir les aliments pour bébé en toute sérénité et en toute sécurité !