Il y a deux ans, cette experte a fondé Les Petits Mange-Tout, un projet qui lui permet de proposer des actions de prévention, des formations destinées aux parents et aux professionnels de l’enfance, ainsi que des ateliers culinaires pour les enfants dans le sud de la France. Ces ateliers visent à faire découvrir les aliments sous un nouvel angle, tout en intégrant une dimension ludique.
Sa devise : « S’amuser en mangeant », reflète son approche conviviale et pédagogique, où plaisir et nutrition vont de pair.
Le lait maternel est l’aliment idéal du nourrisson. L’OMS recommande un allaitement exclusif jusqu’aux 6 mois de l’enfant puis en complément d’une alimentation diversifiée.
Pour les mamans qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas allaiter, les préparations (ou ‘laits’) infantiles constituent alors la seule alternative adaptée.
Comment les fabricants de lait infantile s'assurent-ils de la sécurité et de la qualité de leurs produits ?
La production du lait infantile respecte des normes de sécurité particulièrement strictes, avec de nombreux contrôles à chaque étape, depuis la collecte du lait jusqu’à l’élaboration du produit fini. Ces contrôles incluent des tests nutritionnels, microbiologiques et chimiques, afin de garantir une composition adaptée et un niveau de sécurité optimal, qui tiennent compte de la vulnérabilité des bébés. De plus, les limites autorisées pour les résidus de pesticides et contaminants, tels que bactéries et les métaux lourds, sont hautement plus strictes que pour l’alimentation courante.
La sélection des matières premières est un point central des entreprises, qui fait l’objet de cahiers des charges particulièrement exigeants afin de répondre aux critères de qualité nutritionnelle et de sécurité des aliments définis par la réglementation, garantissant ainsi une alimentation sûre pour les bébés.
Comment les réglementations officielles encadrent la composition et la commercialisation des laits infantiles ?
Les laits infantiles doivent respecter des normes strictes fixées par la réglementation française et européenne, découlant du code de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Ces normes encadrent précisément la composition, notamment en matière d’apports en nutriments essentiels, que les fabricants sont obligés de suivre. Par exemple, depuis 2020, la réglementation européenne* impose que tous les laits infantiles contiennent une quantité définie de DHA, un acide gras essentiel, qui contribue au bon développement de la vue des nourrissons.
La commercialisation et la communication sont soumises à des règles strictes : afin de privilégier l’allaitement maternel, les laits 1er âge (0-6 mois) ne peuvent faire l’objet d’aucune promotion, ni d’aucune allégations nutritionnelles ou de santé. La communication sur les autres laits infantiles est également strictement encadrée : seules les allégations ayant fait l’objet d’une validation spécifique pour les nourrissons peuvent être utilisées.
*Règlement Délégué (UE) 2016/127
Quels sont les critères à prendre en compte pour choisir le bon lait infantile en fonction des besoins spécifiques du bébé, comme le poids à la naissance ou les allergies alimentaires familiales ?
Pour bien choisir un lait infantile, il est essentiel de tenir compte de l’âge de l’enfant.
Les laits 1er âge sont adaptés de la naissance jusqu’à l’introduction d’une alimentation diversifiée, aux alentours de 4/6 mois. Les laits de suite conviennent du début de la diversification jusqu’à 12 mois, et les laits de croissance de 1 à 3 ans, chacun répondant aux besoins nutritionnels spécifiques à chaque étape de développement.
Pour rappel, tous les laits infantiles commercialisés sur le marché français répondent aux besoins nutritionnels des tout-petits. L’Association Française de Pédiatrie Ambulatoire (AFPA) recommande toutefois de privilégier un lait infantile dont la composition en protéine est inférieure à 1,3 g et avec ajout d’ARA. L’ajout de prébiotiques ou de probiotiques est un atout supplémentaire.
Si l’enfant présente des besoins spécifiques (troubles digestifs, intolérances, régime particulier), le lait peut être adapté. Par exemple, un lait à apport calorique plus élevé est conseillé pour les bébés de faible poids à la naissance. En cas de risque d’allergie aux protéines de lait de vache, il est recommandé de consulter un médecin pour faire le bon choix.
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